Abricot :

J’ai toujours le souvenir d’avoir vu un membre proche de ma famille lointaine récupérer soigneusement les noyaux d’abricots mis en confiture ou consommés en cuisine ou au repas, ainsi que ceux eux dont la chair abîmée n’avait pas été sélectionnée pour un quelconque usage par son épouse, et les mettre, avec constance dans un petit tonneau qu’il gardait caché dans un coin secret de sa dépendance-bricolage, mais j’étais enfant, nous n’étions pas toujours là et j’ignorerai toujours par quel miracle il arrivait au breuvage festif (dont je ne connais ni le goût, ni la recette) embouteillé qu’il sortait fièrement et servait aux adultes lors des retrouvailles… j’ai donc essayé une mixture dans cet esprit.

J’ai mis à macérer dans une bouteille d’1 litre 1/2 à large col, tous les noyaux des 5 kg d’abricots passés en confiture le 22 juillet, les parties de pulpe abîmées, les ai recouverts d’alcool, et à chaque utilisation ou dégustation d’abricots j’ai rajouté les noyaux (dont j’ai cassé une petite poignée pour avoir aussi un peu le goût de l’amande) et rajusté le niveau d’alcool, agité à chaque ajout et laissé macérer jusqu’à ce que j’aie eu besoin de mon bocal à choucroute (ou macéraient les feuilles du pêcher) et me décide à finaliser mes expériences.

Fin septembre, un jour de beau temps, étêter le pêcher semé par le chat (les feuilles ne doivent pas être mouillées) et qui n’a raisonnablement pas assez de place et récupérer 500g des plus belles feuilles débarrassées des œufs d’araignées, des mues de coccinelles et autres bestioles, y compris les petits escargots. Les tasser dans un bocal (éventuellement couper à la main les plus longues), ajouter 250g de sucre en poudre et verser un litre d’alcool pour fruits. Disposer un couvercle plastique de presque le diamètre du bocal, puis un poids pour maintenir les feuilles dans l’alcool, fermer le bocal et le ranger dans un coin à l’abri de la lumière, facilement accessible pour pouvoir l’agiter de temps en temps. Laisser macérer environ 1 mois.

Comme en novembre vous avez besoin du bocal pour préparer le chou à saumurer pour les prochains bigos (ou choucroute), vider son contenu dans un saladier à travers votre passoire à pieds, puis remplir votre sac à gelée avec les feuilles et les presser pour récupérer un maximum de macérât (chez moi 1130g), puis filtrer la préparation sur papier (filtre à café). Ajouter le vin blanc et le sirop de sucre (1650g de sucre blanc dissout à chaud dans 1l d’eau, filtré à chaud sur papier mouillé, réalisé au préalable, quand ma bouteille est vide, j'en refais), bien mélanger et embouteiller. Fermer avec un vrai bouchon, cacheter à la cire (éliminer le verseur en plastique des bouteilles de récupération, le garder pour la mise en perce ultérieure de la bouteille), poser une étiquette avec la date du jour et remiser vos bouteilles pour un minimum d'un mois de vieillissement avant une utilisation festive quand les circonstances le permettront.