Les 10 derniers guillotinés de France

Le 9 octobre 1981, la peine de mort était abolie en France. Mais qui sont les derniers condamnés à avoir été guillotinés dans l'Hexagone ? Voici les portraits des 10 derniers exécutés du pays. Déclarés coupables par la justice, mais "victimes" d'une loi devenue anachronique.

Guillotiné le 10 septembre 1977

 Hamida Djandoubi, Tunisien arrivé à Marseille en 1968, est le dernier guillotiné de l'histoire de France. Accusé d'avoir maltraité et séquestré des adolescentes, les soumettant à ses volontés par des actes de violences, il est condamné pour tortures, actes de barbarie, viols, mais aussi pour le meurtre de l'une des filles qui avait réussi à fuir. Ce bel homme n'a, au départ, pas passionné les médias et l'opinion publique, mais lors de son procès, son caractère intrigue : Hamida Djandoubi apparaît élégant et charmant, son apparence ne colle pas avec le personnage de pervers décrit par les victimes. Il essaie de faire pencher les jurés vers la perpétuité plutôt que vers la peine de mort en mettant en avant son handicap. Le meurtrier a en effet subi un accident au début des années 1970, qui le laisse partiellement amputé d'une jambe. L'accusé déclare avoir changé à partir de ce moment-là, se sentant diminué ou moins séduisant pour les femmes. Mais ses déclarations froides ne convainquent pas le jury.

En plein débat sur la peine de mort

Hamida Djandoubi sera exécuté un matin de septembre 1977, sous la présidence de Valery Giscard-d'Estaing.  A l'époque, les abolitionnistes avaient déjà ouvert le débat sur la peine de mort en France. En fervent défenseur de l'abolition, l'avocat Robert Badinter venait de sauver la tête de Patrick Henry, accusé du meurtre d'un enfant. En faisant réfléchir les jurés à la peine de mort en elle-même plutôt qu'au dossier de l'assassin d'enfant, le futur ministre de la Justice a ainsi évité la guillotine à son client. Mais Hamida Djandoubi ne connaîtra pas la même clémence que Patrick Henry : les jurés des assises ne retiendront pas de circonstance atténuante dans son cas, son avocat se refusant notamment à déplacer le coeur du débat sur l'efficacité de la peine de mort en France. Et Valéry Giscard d'Estaing refusera de le gracier. Le dernier exécuté de France repose aujourd'hui sous la dalle de béton du carré des suppliciés au cimetière Saint-Pierre de Marseille.

Guillotiné le 23 juin 1977

 Jérôme Carrein était un homme violent, déscolarisé jeune, déjà condamné pour des violences sur sa femme. Marginalisé, ce pilier de bar vit d'abord aux crochets de sa mère et de son beau-père en sortant de prison, avant de vivre dans un baraquement dans les marais d'Arleux, entre Arras, Cambrai et Douai. En 1975, Jérôme Carrein attend Cathy, 8 ans, à la sortie de l'école. Ils se connaissent. L'adulte demande au frère de Cathy de rentrer à la maison, pendant qu'il emmène la petite à la pêche. Dans les marais, le marginal essaie de la violer, mais elle se débat. Il a peur qu'elle raconte tout et finit donc par lui maintenir la tête sous l'eau pour la tuer. Suite sordide : après avoir tué Cathy, il se rend dans le bistrot des parents de la fillette, dont il est un habitué, boit un verre et leur dit que la petite devrait déjà être rentrée. Il ne répond pas à leurs questions. Le beau-père de Cathy est furieux et l'agresse avant que les gendarmes viennent arrêter Jérôme Carrein. Le corps de la fillette sera retrouvé le lendemain. 

La marche de l'histoire

 Lorsque Jérôme Carrein se présentera aux assises, Robert Badinter aura déjà réussi à sauver la tête de Patrick Henry, autre meurtrier d'enfant.  Et l'avocat du marginal du Nord, Me Pierre Lefranc tentera de placer les jurés devant leurs responsabilités : "Si la peine de mort, dans un an ou deux, était définitivement abolie, souhaiteriez-vous que Carrein fût le dernier guillotiné 

Guillotiné le 23 juin 1977

 Jérôme Carrein était un homme violent, déscolarisé jeune, déjà condamné pour des violences sur sa femme. Marginalisé, ce pilier de bar vit d'abord aux crochets de sa mère et de son beau-père en sortant de prison, avant de vivre dans un baraquement dans les marais d'Arleux, entre Arras, Cambrai et Douai. En 1975, Jérôme Carrein attend Cathy, 8 ans, à la sortie de l'école. Ils se connaissent. L'adulte demande au frère de Cathy de rentrer à la maison, pendant qu'il emmène la petite à la pêche. Dans les marais, le marginal essaie de la violer, mais elle se débat. Il a peur qu'elle raconte tout et finit donc par lui maintenir la tête sous l'eau pour la tuer. Suite sordide : après avoir tué Cathy, il se rend dans le bistrot des parents de la fillette, dont il est un habitué, boit un verre et leur dit que la petite devrait déjà être rentrée. Il ne répond pas à leurs questions. Le beau-père de Cathy est furieux et l'agresse avant que les gendarmes viennent arrêter Jérôme Carrein. Le corps de la fillette sera retrouvé le lendemain. 

La marche de l'histoire

Lorsque Jérôme Carrein se présentera aux assises, Robert Badinter aura déjà réussi à sauver la tête de Patrick Henry, autre meurtrier d'enfant.  Et l'avocat du marginal du Nord, Me Pierre Lefranc tentera de placer les jurés devant leurs responsabilités : "Si la peine de mort, dans un an ou deux, était définitivement abolie, souhaiteriez-vous que Carrein fût le dernier guillotiné de France ?" Peine perdue. Jérôme Carrein sera décapité le 23 juin 1977 à 4h30 dans la cour de la prison de Douai. Valéry Giscard-d'Estaing ne souhaitera pas le gracier.de France ?" Peine perdue. Jérôme Carrein sera décapité le 23 juin 1977 à 4h30 dans la cour de la prison de Douai. Valéry Giscard-d'Estaing ne souhaitera pas le gracier.

Guillotiné le 28 juillet 1976

 Christian Ranucci a été décapité en juillet 1976 pour le meurtre de la petite Marie-Dolorès Rambla. Le jeune homme est accusé d'avoir enlevé la fillette de 8 ans dans la cour de sa cité marseillaise, de l'avoir tuée et d'avoir caché son corps dans une champignonnière. Le 3 juin 1974, Marie-Dolorès joue avec son frère lorsqu'un homme qui dit avoir perdu son chien la fait monter dans sa voiture, une Simca 1100 grise. A peine une heure plus tard, Christian Ranucci cause un accident de circulation et prend la fuite. Bientôt, la machine judiciaire s'active et deux personnes apportent des témoignages accablants : Christian Ranucci aurait transporté un lourd paquet dans la champignonnière où l'on retrouvera finalement le corps de l'enfant. Pourtant, ni le frère de la victime, ni un garagiste témoin de l'accident ne reconnaissent le jeune homme. Et le modèle de sa voiture ne correspond pas à celui du kidnappeur repéré par le même garagiste.

Une erreur judiciaire ?

 Sur le lieu où a été découvert le corps de la petite, un pull-over rouge sera retrouvé. Il n'appartient pas à Christian Ranucci. Mais à qui est-il ? Au vrai meurtrier de Marie-Dolorès ? La justice ne clarifiera pas ce point. Christian Ranucci avouera le meurtre de Marie-Dolorès, avant de se rétracter et de déclarer que les policiers l'ont forcé à avouer. Jusqu'au bout, il clamera ensuite son innocence. A l'approche du couperet, il demandera une dernière fois à son avocat de le réhabiliter. Christian Ranucci sera éxécuté à l'âge de 22 ans à la prison des Baumettes, malgré le spectre de l'erreur judiciaire planant sur cette affaire.  Il n'a jamais été réhabilité. Aujourd'hui encore, des personnes se battent pour qu'il soit innocenté à titre posthume.

En 1982, après la mort de Ranucci, l'affaire fait encore débat :

Guillotiné le 12 mai 1973

Ali Ben Yanes sera le dernier exécuté sous la présidence de Georges Pompidou, guillotiné en mai 1973 à Marseille pour le meurtre d'une fillette. Cet ouvrier agricole tunisien a été accusé d'être entré au domicile d'une famille avec son cousin Hocine pour obtenir de l'argent. Dans la maison des Marra, maraîchers d'origine calabraise installés à Gattières dans les Alpes-Maritimes, seules Cortena, la mère enceinte, et sa fille Danièle, 7 ans, étaient présentes. Le père, lui, s'était absenté. Elles étaient dans la cuisine lorsque les deux hommes sont entrés. Ali, armé d'un couteau, demande de l'argent à la mère de famille. Elle refuse d'abord mais lui donne finalement 2 000 francs. Lorsqu'Ali donne un coup de couteau à la mère, la fillette essaie de s'enfuir : Ali la saisit et l'égorge. Il revient ensuite vers Cortena et lui plante son couteau dans le ventre. Si la mère et l'enfant qu'elle porte seront finalement sauvés, Danièle ne se relèvera pas

Le regret du père de famille...

Ali et Hocine seront attrapés rapidement par les forces de l'ordre avant d'être jugés par la Cour d'assises des Alpes-Maritimes. Verdict : Ali, devenu "l'égorgeur de Gattières", ne bénéficiera pas des circonstances atténuantes qui éviteront la guillotine à son cousin. Il est l'instigateur, le chef. C'est lui qui a porté le coup fatal à la fillette. Il sera exécuté un matin de mai à Marseille par le bourreau André Obrecht, avant d'être enterré au cimetière Saint-Pierre. Lorsque Francisco, le père de la famille Marra apprendra son exécution, il regrettera de ne pas y avoir assisté et même de ne pas avoir lui-même  "coupé la tête à ce monstre"

Guillotinés le 28 novembre 1972

En 1971, Claude Buffet et Roger Bontems sont incarcérés à la prison de Clairvaux. Le premier purge une peine pour le meurtre d'une femme commis en 1967. Qualifié de "fou dangereux" par les psychiatres, il a été condamné à perpétuité. Quant à Roger Bontems, il a été condamné pour avoir agressé un chauffeur de taxi. Il purge une peine de 20 ans de prison. Cette année là, les deux détenus décident de s'enfuir en organisant une prise d'otages. Claude Buffet est le meneur, Roger Bontems le complice. Le gardien Guy Girardot et l'infirmière Nicole Comte doivent servir de monnaie d'échange aux deux malfrats pour obtenir de l'argent, des armes et une voiture. Un bras de fer s'engage alors entre les deux mutins et les autorités. La prise d'otage tourne mal. Au petit matin, lorsque l'assaut est donné par les autorités, les preneurs d'otages mettent leurs menaces à exécution : le gardien et l'infirmière sont tués

Deux rôles différents, une même condamnation  

Claude Buffet et Roger Bontems voulaient la liberté, ils écoperont de l'échafaud. Au procès de Troyes, les deux mutins seront condamnés à la peine capitale. Lorsque la sentence tombe, des spectateurs applaudissent dans la salle d'audience, avant que le juge ne demande leur expulsion en qualifiant cette réaction d'un retentissant "c'est honteux !". Pour l'avocat Robert Badinter et son collègue Philippe Lemaire, il faut sauver la tête de Roger Bontems, qui n'a pas tué. Ils se batteront pour mobiliser l'opinion publique. Mais le pourvoi en cassation sera rejeté et le président Pompidou ne voudra pas accorder sa grâce. Cette affaire marquera le véritable début de l'engagement de Robert Badinter contre la peine de mort. Il expliquera plus tard cette étape marquante de son combat : "Bontems n'avait pas tué, les jurés ont dit qu'il n'avait pas tué, ils l'ont condamné à mort

Guillotiné le 11 mars 1969

 Jean-Laurent Olivier est ouvrier agricole dans l'Aisne, à Montlevon, lorsque, le 17 juin 1967, sa vie bascule... comme celles des deux enfants qui croisent sa route. Jean-Laurent Olivier a alors 23 ans. Il est au volant d'un tracteur lorsqu'il aperçoit Pierrette Demarle, 12 ans, et son petit-frère Lucien, âge de 10 ans. Les deux enfants jouent, ils connaissent l'ouvrier agricole et ne s'en méfient pas lorsque ce dernier les accoste. Le lendemain, un fermier du coin retrouve les corps de la fillette et de son frère : Pierrette a été violée, les deux enfants sont morts étranglés. Interrogé par les gendarmes, Jean-Laurent Olivier mettra 48 heures à avouer. Il n'expliquera pas son geste

Pas de circonstance atténuante...

Jugé aux assises en 1968 pour viol et meurtres, l'ouvrier agricole tentera d'expliquer son geste. C'est une pulsion qui aurait guidé son crime. "J'ai eu envie de les tuer et de les étrangler. J'ai fait ça sur un coup de nerfs. C'est en moi." Jean-Laurent Olivier restera un mystère pour les psychologues qui l'examineront. Abandonné très jeune par sa mère et confié à une nourrice de l'assistance publique, il est devenu garçon de ferme à l'âge de 15 ans. Mais, pour les jurés, Jean-Laurent Olivier ne doit pas bénéficier de circonstances atténuantes. Ils le condamneront à mort. Jean-Laurent Olivier est le dernier guillotiné sous la présidence de Charles de Gaulle. Il sera exécuté un matin de mars 1969 à la prison d'Amiens

Guillotiné le 16 décembre 1967

 C'est en cyclomoteur que Gunther Volz part à la rencontre de la petite Solange Kintzinger dans la commune de Basse-Yutz, en Moselle, ce 13 mars 1967. Ce déserteur de la Légion étrangère et aide couvreur de 29 ans connaît la famille et convainc la petite fille de 9 ans de partir avec lui pour aller chez l'institutrice, dont il dit ne pas connaître l'adresse. En chemin, il pousse la fillette au sol, avant de la frapper avec une pierre, de la violer et de l'achever en l'étranglant. Il dissimule le cadavre de l'enfant sous des feuilles, part manger un sandwich dans le village et... croise le père de sa victime, qui est déjà à la recherche de sa fille. Il fait mine de s'étonner de son absence. Dans la nuit, le jeune homme tente de prendre la fuite et erre dans la région avec une valise. Son comportement suspect attire l'attention des douaniers, qui alertent les gendarmes

Un verdict en 15 minutes

 Jugé aux assises de Moselle, Gunther Volz n'attirera pas la compassion de la salle. Le président Félix Lévy sortira même de sa réserve : "Ce que vous avez fait est tellement répugnant que je ne tiens pas à poursuivre l'évocation des faits". La famille de Solange ne tiendra cependant pas à voir le meurtrier livré à l'échafaud. Mais l'avocat de Gunther Volz ne réussira pas à sauver la tête de son client, qui ne semble pas disposer de circonstances atténuantes aux yeux du jury. Le verdict tombera en un quart d'heure. Charles de Gaulle refusera d'accorder sa clémence à ce meurtrier et violeur d'enfant. Gunther Volz sera exécuté à Metz moins d'un an après son crime, en décembre 1967. 

Guillotiné le 22 mars 1966

 Saïb Hachani est loin d'être le plus connu des derniers guillotinés de France.  En 1962, ce jeune homme d'origine algérienne a 30 ans et vit à Chambon-Feucherolles, dans le département de la Loire. Pour gagner de l'argent, il se fait connaître comme un "passeur d'hommes" vers l'Algérie, pays qui sort tout juste de la guerre et dont les relations avec la France, ancienne colonisatrice, restent très compliquées. Le 16 novembre 1962, Saïb Hachani tue Mohamed Hadji à coups de hachette. Il lui avait promis qu'il embraquerait rapidement pour Alger. Saïb Hachani vole 1 450 francs à sa victime, dont il jette ensuite le corps dans une canalisation souterraine. Le 8 décembre de la même année, il s'attaque à Nedjaï Ahmed, jeune homme de 30 ans qui souhaitait regagner Oran. Il le tue à coups de hachoir à viande. Son corps est enterré près d'une rivière, dans un sac à charbon 

Des crimes communautaires

 C'est le corps de la deuxième victime qui permetra aux enquêteurs de remonter jusqu'à Saïb Hachani. Mais les forfaits du faux passeur ne s'arrêteront pas tout de suite. Avant d'être attrapé, il aura encore eu le temps de tuer un chiffonier, Messaoud Bouguerry. Le 13 février 1963, il abattra ce dernier à coups de manche de pioche avant de faire brûler son corps en l'imbibant de bouillon gras... Pour la justice, Saïb Hachani, auteur de barbaries, ne devra pas bénéficier de circonstances atténuantes. Pour lui, ce sera la peine de mort. Si son complice, Arrar, sera condamné à vingt ans de prison, le chef et meurtrier n'échappera pas à l'échafaud. Le 22 mars 1966, il sera guillotiné par le bourreau André Obrecht au Fort Montluc, à Lyon 

Guillotiné le 22 juin 1965

 1963. Landry-Lambert Gau est un père de famille sans histoire qui vit en Martinique. A 27 ans, il est déjà père de sept enfants. Soit sept bouches à nourrir alors que son négoce de bestiaux n'est pas très lucratif. Lorsqu'il croise la route d'une connaissance, Pierre Louisy, 78 ans, Landry-Lambert Gau bascule. Le vieil homme qui est handicapé par une hernie se déplace sur le dos de son mulet. Facile pour Landry-Lambert Gau de l'étrangler. Il le tue et repart avec son portefeuille en espèrant trouver également de l'argent à son domicile. Il s'y rend dans la soirée et tombe nez-à-nez avec la sœur de sa victime, accompagnée de sa fille. Il les frappe à coups de couteau, les blessant au visage et au dos. La plus jeune des deux femmes restera infirme toute sa vie 

Pas de clémence pour le père de famille

 Les jurés ne seront pas apitoyés par l'histoire de Landry- Lambert Gau et par son mobile, ses sept bouches à nourrir. Notamment car le meurtrier s'en est pris à un vieillard infirme incapable de se défendre. Le 12 décembre 1964, il sera condamné à mort et guillotiné le 22 juin 1965 à Fort-de-France. C'est le bourreau André Obrecht qui accomplira la sentence. Landry-Lambert Gau est le dernier guillotiné des Antilles françaises 

 https://www.linternaute.com/actualite/magazine/1007646-les-10-derniers-guillotines-de-france/1007656-landry-lambert-gau

https://www.youtube.com/watch?v=6lLMge7naj0

https://www.youtube.com/watch?v=YS-LxQ8ogJc

https://www.youtube.com/watch?v=lok3QsGdiMI

https://www.youtube.com/watch?v=Geir2RxXxAM

a Marne Seine 525 km 12 800 km² marnais(e) 

la Dordogne Garonne 490 km 24 000 km² - 

le Lot Garonne 481 km 11 400 km² - 

la Saône Rhône 480 km 29 950 km² - 

le Doubs Saône 430 km 7 800 km² - 

l'Allier Loire 410 km 12 500 km² - 

le Tarn Garonne 380 km 15 700 km² - 

la Vienne Loire 372 km 20 000 km² - 

le Cher Loire 320 km 14 000 km² - 

la Durance Rhône 320 km 14 225 km² - 

la Moselle Rhin 550 km dont 313 km en France 35 000 km² mosellan(e)

le Loir Sarthe 311 km 7 925 km² - 

l'Aisne Oise 300 km 8 000 km² - 

l'Yonne Seine 293 km 11 000 km² y
caunien(ne) 

l'Isère Rhône 290 km 11 800 km² - 

l'Oise Seine 302 km dont 287 km en France 17 000 km² isarien(ne) 

la Sarthe Maine 285 km 7 864 km² 

l'Indre Loire 265 km 3 462 km² 

la Creuse Vienne 255 km 9 300 km² 

l'Aveyron Tarn 250 km 5 300 km² 

l'Aube Seine 248 km 3 600 km² 

l'Isle Dordogne 235 km 

l'Eure Seine 225 km 

l'Ill Rhin 210 km 

l'Ain Rhône 200 km 12 000 km² 

le Verdon Durance 200 km 1 820 km² 

la Vézère Dordogne 192 km 3 800 km² 

la Gartempe Creuse 190 km 3 950 km² 

la Baïse Garonne 190 km 2 910 km² 

l'Ognon Saône 190 km 2 100 km² 

la Mayenne Maine 185 km 4 200 km² mayennais 

l'Agout Tarn 180 km 3 500 km² 

le Gers Garonne 178 km 1 230 km² 

l'Armançon Yonne 174 km 3 000 km² 

l'Ariège Garonne 170 km 3 860 km² 

la Meurthe Moselle 170 km 

le Loing Seine 166 km 

la Sauldre Cher 166 km 

la Truyère Lot 160 km 3 300 km²

Les séismes les plus puissants depuis un siècle

Le tremblement de terre de plus grande magnitude jamais enregistré est celui de 1960 au Chili avec 9,5. Mais les séismes les plus meurtriers sont ceux d'Haïti en 2010 et de Tangshan en Chine, en 1976, avec plus de 230.000 morts.

1939 CHILI - Un séisme de 8,3 à Chillan fait 28.000 morts.

- 1976 CHINE - A Tangshan (province du Hebei, Est de la Chine), un séisme de 8,2 fait 240.000 morts. C'est le chiffre officiel mais d'autres estimations font état de 500.000 à 800.000 victimes directes ou indirectes.

1927 CHINE - Un tremblement de terre à Xining (province du Qinghai, près du Tibet) de 8,3 fait 200.000 morts.

- 1985 MEXIQUE - Un tremblement de terre de 8,1 à Michoacan, fait 20.000 morts.

- 2007 PEROU - Un séisme à Lima d'une magnitude de 8 fait 387 morts.

- 1948 TURKMENISTAN - Un séisme de 7,3 fait 110.000 morts.

- 2010 HAITI - Un séisme de magnitude 7 fait entre 250.000 et 300.000 morts, plus de 300.000 blessés et plus d'un million de personnes déplacées, selon un bilan de l'Onu.

*Les séismes sont désormais classés selon la «magnitude de Moment» - on relève l'énergie dégagée par le tremblement de terre - mais le résultat ne présente pas de grandes différences avec l'échelle de Richter.

Le séisme de magnitude 8,9 sur l'échelle de Richter qui a frappé hier la côte nord-est du Japon est le cinquième séisme en importance à être survenu dans le monde depuis 1900. Voici le classement des séismes majeurs, en ordre de magnitude.

1- Chili, 22 mai 1960, magnitude de 9,5

Les grandes villes de Santiago et Concepción sont frappées. Le séisme déclenche des éruptions volcaniques. Quelque 5000 personnes sont tuées, alors que deux millions d'autres sont jetées à la rue.


2- États-Unis (Alaska), 28 mars 1964, magnitude de 9,2

Le séisme, dont les secousses sont ressenties jusqu'en Colombie-Britannique, et le tsunami tuent 125 personnes. Les pertes économiques sont de 310 millions de dollars.


3- Indonésie, 26 décembre 2004, magnitude de 9,1

Enregistré au large de l'île indonésienne de Sumatra. Le tsunami consécutif tue plus de 226 000 personnes dans 13 pays, dont le Sri Lanka, la Thaïlande, l'Indonésie et l'Inde.


4- Russie, 4 novembre 1952, magnitude de 9,0

Le séisme fait des dégâts, mais aucun décès. Il déclenche un tsunami de plus de 9 mètres à Hawaï.


5- Japon, 11 mars 2011, mesuré à 8,9

Épicentre à 24,3 km de profondeur et à 130 km à l'est de la plus grande île de l'archipel japonais, Honshu. Le séisme déclenche un tsunami et fait des centaines de morts.


6- Chili, 27 février 2010, magnitude de 8,8

Le séisme et le tsunami provoquent la mort de plus de 500 personnes et des dommages évalués à 30 milliards.


7- Équateur, 31 janvier 1906, magnitude de 8,8

Au large des côtes équatoriennes et colombiennes, le séisme et le tsunami font jusqu'à 1000 morts. La secousse est aussi ressentie à San Francisco et au Japon.


8- États-Unis (Alaska), 4 février 1965, magnitude de 8,7

Le séisme génère un tsunami allant jusqu'à 10,7 mètres de haut sur l'île de Shemya, située à proximité des eaux territoriales russes.


9- Indonésie, 28 mars 2005, magnitude de 8,7

Un tremblement de terre au large de la principale île indonésienne, Sumatra, fait quelque 1300 morts, principalement sur l'île de Nias, à l'ouest de Sumatra.