-
Basilique Saint Denis le Tombeau des Rois de France ....simplement !......superbe
La Basilique de Saint-Denis, près de Paris, ce joyau de l'art gothique, est célèbre pour abriter, depuis le VIIème siècle, les nécropoles royales. Le nom et l'histoire de la ville Saint-Denis sont liés à la tragédie du martyr de Saint-Denis qui aurait vécu au 1er siècle de notre ère. Denis est décapité à la colline de Mercure, maintenant Montmartre. La basilique Saint-Denis fut bâtie précisément à l'endroit où il fut enterré. En 754, Pépin le Bref (714-768) entrepris de rénover cette église qui sera achevée en 775 par Charlemagne (743-768).. L'abbé SUGER (1081-1151), ministre et conseiller des rois Louis VI et Louis VII, rebâtit une nouvelle église, richement ornée ; il éleva le portail et les tours, le cœur et la nef, les chapelles, l'abside, et y plaça des vitraux. Il avait trouvé que cette église était trop étroite, les jours d'affluence et les ornements étaient d'un mauvais goût. L'abbé SUGER repose, depuis le 13 janvier 1152, à Saint-Denis. En 1219, la foudre endommagea une haute flèche en charpente qui couronnait la tour septentrionale du portail. Henri II et Catherine de MEDICIS enrichissent le lieu d'une chapelle des Valois, détruite à l'époque de Philippe d'Orléans (1674-1723). Louis XIV retira à cette église le titre abbatial. Sous Louis XV les bâtiments sont détruits et remplacés par un nouvel édifice. Sous la Révolution, les 6, 7 et 8 août 1793, les tombeaux des Rois sont détruits ou profanés et rassemblés dans un terrain, appelé cimetière des Valois. Sous le Concordat, en 1806, Saint-Denis est érigé au rang de tombeau de la dynastie nouvelle. En 1837, la foudre frappa la grande flèche qui est restaurée par François DEBRET, mais qui échoue dans ses autres missions. L'église sera restaurée, entre 1847 et 1867, par Eugène VIOLLET-LE-DUC (1814-1879). Dagobert (603-639), roi mérovingien, fut le premier à être enterré à Saint-Denis. Dagobert étant un roi dissolu, il était donc menacé à mort, suivant l'église, par les flammes de l'Enfer. Dans la représentation de l'art funéraire, son âme emportée par les démons, était censée de voguer le Stromboli, aux portes de l'Enfer. Mais, le gisant de Dagobert, couché sur le côté gauche, prie en direction du tombeau de Saint-Denis, qui était en face de l'autel principal. Saint Denis tape les démons avec une massue, ce qui sauvera Dagobert et le mènera au paradis. On voit là la toute puissance et l'emprise de l'Eglise, à cette époque sur l'imaginaire des populations. Charlemagne imita Dagobert. Initialement, dans la nécropole gallo-romaine, tous les Capétiens, à l'exception de Philippe 1er (1052-1108) de Louis VII (1120-1180) et Louis XI (1423-1483), viennent reposer auprès de Saint-Denis, protecteur de la dynastie royale. Cependant, ce schéma est bouleversé, par le roi très catholique, Saint-Louis qui a pris le titre de Louis IX, (1214-1270, mort à Tunis), qui fait, au XIIIème siècle, entre 1263 et 1264, de l'abbaye de Saint-Denis, une nécropole officielle et monumentale des rois de France, en y transférant 16 gisants. Les Mérovingiens (Vème au VIIIème siècles) et les Carolingiens (751- Xème siècle) au Sud, les Capétiens directs et indirects, Valois, Bourbons et Orléanais, (987-1792, et 1814-1830) au Nord de la basilique. Au centre, on trouve maintenant le tombeau de Saint-Louis. A la Renaissance, apparaissent des tombeaux exceptionnels comme ceux de Louis XII (1462-1515) et sa femme, Anne de Bretagne (1477-1514), François 1er et Henri II (1519-1559) et Catherine de MEDICIS (1519-1589). Les Bourbons, sans monuments, occupent la partie centrale de la basilique. La basilique compte plus de 70 tombeaux de Rois, de reines et d'hommes d'église. Les rois avaient en fait trois tombeaux : le corps, le cœur et les entrailles, pour multiplier leurs chances d'aller au paradis. Ainsi, quand Saint-Louis mourut au port de Tunis, en 1270, ses chairs furent données au roi de Sicile et conservées à Montréal, près de Palerme, mais les ossements et le cœur furent rapatriés à Saint-Denis. L'art funéraire a évolué avec le temps. Avant le XIIème siècle, les premiers gisants sont taillés en creux, dans la dalle funéraire de pierre. Entre les XIIIème et XVème siècles, le marbre et l'albâtre font leur apparition. Au XVIIème siècle les Bourbons se font inhumer dans un cercueil de bois enveloppé de plomb. Louis XIV (1638-1715) et sa femme, Marie de MEDICIS (1573-1642) sont à la Basilique de Saint-Denis. Louis XVI (1754-1793), ainsi que Marie-Antoinette d'Autriche, dont les restes du cimetière de la Madeleine ont été transférés en 1815. A la Révolution, la Basilique étant saccagée, Louis XVIII (1755-1824) entreprendra, dès son retour au trône par ordonnance du 24 avril 1816, de restituer à ce lieu sa fonction de nécropole royale. Ce travail étant terminé en 1817, il recueille les ossements royaux qui sont placés dans une crypte, au sous-sol de la basilique. En fait, les gisants ne renferment pas les corps des rois. Tous les rois de France y reposent, sauf Charles X (1757-1836)
https://www.youtube.com/watch?v=tVQ_fBQy9Mo
-
Commentaires