Pierre est un Juif né en Galilée sous le nom de Siméon Bar-Yonah, soit Simon fils de Jonas.
Il est connu pour avoir être l’un des apôtres de Jésus et pour avoir abandonné ce dernier au cours de l’épisode de la « Passion ».
Pierre est le premier des apôtres à entrer dans le tombeau de Jésus qui est découvert vide par Marie Madeleine.
Il est également le premier des apôtres à voir le Christ ressuscité.
Il est réhabilité et confirmé dans ses fonctions de pasteur par Jésus à l’occasion de la dernière apparition de ce dernier à ses disciplines.
L’échange suivant nous est rapporté par les Evangiles selon Saint Jean (21, 15-17) :
« Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Fais paître mes brebis. »
Jésus prophétise également la mort de Pierre (Evangiles selon Saint Jean, 21, 18-19) « le genre de mort par lequel il devait glorifier Dieu. »
De son dernier échange avec Jésus, Pierre le prend au mot : il quitte Jérusalem vers l’an 43 pour Antioche, puis Antioche pour Rome.
Il est surnommé par la tradition comme le « prince des apôtres » pour être l’un des premiers à assurer la diffusion du christianisme en Occident, à peine une dizaine d’année après la disparition de Jésus.
Il est considéré comme le premier évêque de la ville et à ce titre le premier des deux cent soixante-six papes de l’histoire du catholicisme.
Selon saint Jérôme, Pierre aurait prêché vingt-cinq ans à Rome avant de mourir en martyr, il aurait à cette occasion assuré la diffusion du christianisme en Gaule.
Neuf cités auraient été choisies par saint Pierre pour y fonder les premiers évêchés de la Gaule dès les années 50/60 de notre ère.
Pour la Gaule Narbonnaise, Pierre nomme Trophime (évêque d’Arles) Paul (évêque de Narbonne) Saturnin (évêque de Toulouse).
L’évêque de Rome nomme Martial pour les Lémovices (aujourd’hui Limoges) et Ursin pour les Bituriges (aujourd’hui Bourges) pour la Gaule Aquitaine.
Pour la Gaule Lyonnaise, saint Pierre fait nommer Gatien qui devient évêque des Turones (aujourd’hui Tours) et Denis qui devient le premier évêque des Parisii sur l’actuelle île de la cité.
Enfin pour la Gaule Belgique, sont désignés Clément pour les Médiomatriques de Metz (Divodurum) et Sixte pour les Rèmes (aujourd’hui Reims).
Ces neuf nominations, pour partie légendaires, s’appuient sur une réalité : la constitution de communauté chrétienne en Gaule dès les premières décennies suivant la disparition du Christ.
Une évangélisation rendue possible par la connexion des Gaules à l’empire romain.
Saint Pierre se fait remarquer après l’incendie de Rome de juillet 64, alors que Néron est empereur depuis dix ans (le cinquième empereur de l’histoire de Rome).
A Rome, les chrétiens sont jugés responsables des événements quand, en Gaule, les druides y voient le signe des Dieux pour une reprise du conflit contre l’empire.
En mars 68, le propréteur gaulois Vindex réunit un Concilium à Lyon où il prend parti pour Galba et appelle à renverser Néron.
Les délégués des Eduens et des Séquanes notamment se rangent derrière Vindex, tous les éléments sont réunis pour un retour de la guerre en Gaule.
Fragilisé dans son pouvoir, Néron cherchent un bouc émissaire : les premiers chrétiens de Rome sont les coupables tout trouvés.
Les exécutions par crucifixion auraient eu lieu dans l’enceinte du « circus Vaticanus » construit par Caligula, prédécesseur de Néron.
A titre de dernière requête et selon la tradition, saint Pierre aurait demandé à être crucifié la tête en bas, ne se jugeant pas digne de mourir la tête haute comme le Christ.
La prophétie de Jésus rapportée par Jean (21, 18-19) s’accomplit ; saint Pierre meurt entre 64 et 68, il est célébré dans le calendrier le 29 juin.
Vingt jours tout juste après la mort (cette fois attestée par le calendrier romain) de Néron.
Loin d’apaiser les tensions, la mort de Néron plongera Rome dans une crise de succession qui débouchera sur le renversement de la dynastie des Julio-Claudiens et l’avènement de la dynastie des Flaviens à compter de l’an 69.
Illustration : Sebastiano Ricci (1659-1734), Saint Pierre libéré par l'ange, 1710 Trescore Balneario (Lombardie, Italie), Église San Pietro.
Pour aller plus loin : Jean-François Baudoz, Pierre Maraval, « Saint Pierre de Jérusalem à Rome », éditions du Cerf, 2011.
1956 ans de date à date, 29 juin 68 très approximativement