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Notre histoire commença en 1848 en France.
Notre histoire commença en 1848 en France. LaFrance se débattait dans une de ses périodes lesplus désordonnées de son l’histoire. Il faudraensuite de longues années d’incertitude et desouffrance pour que la crise politique du dixneuvième siècle obtienne une solution. Paris, lacapitale française, regorgeait d’ouvriers sanstravail et il semblait prudent de ne pas laissertous ces chômeurs, dans une ville encoresecouée par la révolution. Une fièvre de misèreéchauffait leur esprit.A cette époque, le pays était dirigé par ungouverneur provisoire issu des émeuteslibérales, suite à la destitution du roi Louis-Philippe.On décida subitement de poursuivre lamise en valeur des terres immenses d’Algérie,territoires difficilement conquis en 1830 et quicependant, vu son éloignement, il avait étéquestion d’abandonner.C’est pourquoi, le gouverneur s’adressa par voied’affiches et de journaux aux paysans, auxouvriers et aux artisans et proposa à ceux quiconsentiraient à émigrer, de les doter d’uneconcession de quelques hectares, à proximité desquarante-deux villages colonies quel’administration désirait créer.On envisageait l’envoi de 12.000 colons, de lestransporter et de leur octroyer gratuitement unehabitation et un lot de terrain de 2 à 10 hectares,avec des semences, des instruments de culture,ainsi que des rations de vivres. Il en fut de mêmepour le paysan en France. Il reçut un bienpatrimonial que la révolution lui attribua et queles gouvernements successifs confirmèrent.Dès qu’ils eurent connaissance de ce projet pourle développement de cette colonie, ils furentnombreux et enthousiastes à répondre à cetappel. Ils chantaient : « Allons vers l’Algériepour soulager notre mère Patrie ». Aussi, àpartir de ce jour, ils prirent la capitale en dégoûtet ne songèrent qu’à réaliser au plus tôt le rêvequi s’offrait à eux. Ils rédigèrent leur demandeen bonne et due forme et ne tardèrent pas àrecevoir un avis favorable, ils furent dirigés versle futur centre de colonisation en partance pourl’Algérie.Pour certains, l’agriculture n’était pas leurmétier; ils risquaient fort d’échouer. Pourtantavec obstination, ils répliquaient « un boncharpentier, un bon bourrelier se débrouillenttoujours dans un pays où tout est à mettredebout ».L’imminence du départ avait provoqué desscènes terribles entre les époux; les « pauvresfemmes » avaient dû se résoudre à s’exiler deleur beau Paris. Il s’en suivit des bousculades etdes heurts lors des derniers préparatifs : sedébarrasser du mobilier superflu, boucler lesballots et enfin faire des adieux déchirants auxparents et aux proches.Voici que ce jour tant attendu arriva. Après labénédiction donnée par un prêtre, le convoidestiné au peuplement des colonies agricolesquitta Paris. Les émigrants et leur mobilierprirent place sur d’immenses radeaux quidevaient gagner Marseille en vingt jours enpassant par la Seine, le canal de Bourgogne et leRhône. De là, les navires de l’État lestransportèrent sur la Terre d’Algérie. CesFrançais en partance étaient composés demilitaires, de fonctionnaires de différentsministères, de paysans, d’ouvriers, d’artisans etde commerçants.Lorsqu’ils arrivèrent et s’installèrent par la suitedans ce « pays lunaire », les indigènes furentsurtout surpris de voir les soldats de l’arméefrançaise portant de grosses bottes de couleurnoire. De là découla l’expression « Pied noir »qui désigna en fait toutes ces personnesFrançaises nées en Algérie.et.......je suis une Blideenne
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