Qu’est-ce qu’une lésion musculaire du quadriceps?
Le quadriceps (le plus gros muscle de l’organisme humain), situé à la partie antérieure de la cuisse, est constitué de quatre muscles se terminant sur un tendon commun: le droit fémoral, le vaste latéral, le vaste médial et le vaste intermédiaire (anciennement droit antérieur, vaste interne, vaste externe et crural).
Il existe différents stades de lésions et plusieurs classifications, nous vous en proposons deux:
Une en fonction de la nature du traumatisme musculaire:
-Traumatisme extrinsèque (par compression externe)
La contusion (ou béquille): il s’agit d’un écrasement du muscle sans rupture fibreuse.
L’attrition ou écrasement du muscle avec dilacération et hématome qui nécessite la chirurgie et un repos de plusieurs mois.
-Traumatisme intrinsèque (le sportif s’est fait mal tout seul)
La crampe ou contracture ou courbature: il s’agit d’une contraction involontaire, douloureuse et invincible d’un muscle ou de muscles.
Elles sont généralement dues à une accumulation d’acide lactique et dure de quelques minutes à quelques heures.
L’élongation: elle est due à un étirement des fibres musculaires au delà de leur propriétés élastiques
Le claquage ou déchirure ou rupture représente une déchirure d’un nombre de fibres musculaires plus ou moins grand voire de tout le muscle.
Une en fonction des examens complémentaires notamment l’échographie en plusieurs stades:
-Stade 0: atteinte réversible des fibres musculaires sans atteinte du tissu de soutien qui nécessite un repos de quelques heures.
-Stade 1: atteinte irréversible sans atteinte du tissu de soutien qui nécessite un repos de quelques jours.
-Stade 2: atteinte irréversible avec atteinte du tissu de soutien qui nécessite un repos de 10 à 15 jours.
-Stade 3: atteinte d’un grand nombre de fibres musculaires avec atteinte du tissu conjonctif de soutien et hématomes qui nécessite un repos de 4 à 12 semaines.
-Stade 4: rupture partielle ou totale d’un muscle qui nécessite un repos de 12 à 18 semaines.
Comment apparaît une lésion musculaire du quadriceps?
Très répandue chez les sportifs, cette blessure douloureuse peut aller jusqu’à la rupture d’un muscle et de son tendon.
Le quadriceps (devant de la cuisse), les ischio-jambiers (en arrière de la cuisse), les adducteurs (à l’intérieur de la cuisse) et le jumeau interne (mollet) représentent 90% des accidents musculaires.
Le quadriceps est sollicité dans la plupart des sports: football, rugby, cyclisme, course…
Une déchirure musculaire survient:
-Soit après un effort très important dans les sports nécessitant des sprints répétés.
-Soit après une contraction trop violente et trop rapide.
Le risque de déchirure musculaire est majoré par certains facteurs:
-Des périodes d’activité physique intense trop rapprochées, avec une récupération trop courte et/ou un entraînement pas assez progressif.
-Une insuffisance de la préparation musculaire par échauffement et étirements.
-Une action excessive ou brutale.
-Une fatigue musculaire importante.
-Un manque de flexibilité ou une contracture des muscles.
-Une alimentation (et plus particulièrement une hydratation) inadaptée.
-Une tendinite.
-Une blessure mal soignée, telles qu’une élongation, voire une ancienne déchirure.
Quels sont les symptômes?
-La douleur vive et aiguë (en “coup de poignard”) sur la face antérieure de la cuisse (généralement durant la course rapide ou durant des mouvements de haute vélocité), avec parfois, une sensation de claquement audible, bloquant l’effort au cours d’une activité sportive intense.
Le muscle, comme “sidéré”, se paralyse et devient difficilement mobilisable ce qui entraîne une chute.
La douleur devient permanente même au repos et entraîne une impotence fonctionnelle totale, c’est à dire une marche impossible sans cannes.
-Un hématome peut aussi se former en cas de claquage et rupture musculo–tendineuse.
-Un gonflement ou un œdème apparaît au bout de quelques heures.
-Un relief anormal, une sorte de petite encoche dans le muscle est constaté par le médecin en palpant la zone rompue en cas de rupture musculo–tendineuse.
FACTEURS DE RISQUES
L’articulation du genou en elle-même est une articulation très stable dans le plan frontal, que ce soit dû à ces ligaments collatéraux, mais aussi par ses éléments intra-articulaires et par la conformation anatomique. Il est donc très difficile aujourd’hui de trouver beaucoup de facteurs de risques intrinsèques. Les seuls que l’on pourrait citer seraient : (attention ici on parle de rupture isolée du ligament collatéral médial)
- Un antécédent de blessure
- L’âge
TRAITEMENTS & PRÉVENTION
A/ Traitement conservateur
Il est généralement admis que les ruptures incomplètes (grades I et II) et des lésions graves isolées (grade III) sans instabilité en valgus peuvent être traitées de manière non chirurgicale avec une rééducation fonctionnelle précoce. Les blessures du LCM de grade III ont une échelle supplémentaire pour mesurer l'étendue de l'instabilité. Celles-ci sont décrites à partir de la quantité de séparation des articulations dans le test de valgus à 30°.
La rééducation pour cette blessure reste relativement simple et se base surtout sur un accompagnement de la cicatrisation. En effet les premiers temps consistent à limiter l’œdème, la douleur et dans certains cas les ecchymoses. Le plus important va être de conserver une trophicité musculaire et une condition physique optimale (en modifiant les exercices cardio-vasculaires possibles, utilisation de BFR, travailler d’autres aspects du sportif comme la tactique …). Il va aussi être très important de retrouver une amplitude articulaire complète le plus rapidement possible (en passif puis en actif).
L'utilisation précoce d'une attelle de genou articulée peut également être utilisée pour prévenir toute blessure supplémentaire en valgus. La mise en charge est encouragée une fois que la douleur s'est atténuée et la rééducation avec renforcement des quadriceps et des ischio-jambiers suit.
Dès lors que cette première phase est terminée, toute la rééducation se base sur du renforcement musculaire progressif des membres inférieurs impliquant en fin de rééducation de la pliométrie et de la réintroduction du geste sportif.
B/ Traitement chirurgical
Il existe 2 grandes familles d’opérations à savoir la réparation ou la reconstruction du ligament collatéral médial. Comme indiqué précédemment, la notion d’instabilité après une atteinte de grade III est un facteur majeur dans la prise de décision. Cependant, d’autres variables peuvent influencer la décision comme :
- La présence d'avulsions osseuses identifiées à la radiographie.
- Blessures du côté tibial avec coincement du ligament dans l'espace articulaire médial du genou et/ou communication avec le liquide synovial de l'articulation ou avulsions déplacées sur les tendons de la patte d’oie (lésion de type Stener).
DIAGNOSTIC & ÉVALUATION
A/ L’interrogatoire
Le patient pourra décrire un traumatisme avec une contrainte en valgus exercée sur le genou avec un choc en latéral ou une sensation sans contact de genou qui « cède » et « saute » alors que le patient tente de changer rapidement de direction. Toute situation de jeu impliquant une torsion de genou avec rotation pourra indiquer des atteintes ligamentaires multiples.
https://www.neuroxtrain.com/article/69899/