Les sept péchés capitaux et les sept vertus.
Les sept péchés capitaux
Le premier à reconnaître un certain nombre de ce qu'il appelait des passions fut Évagre le Pontique, moine gnostique et origénique mort dans le désert égyptien en 399 : Évagre identifia huit passions et estimait que tous les comportements impropres trouvaient leur origine dans une ou plusieurs de celles-ci.
La liste actuelle a été citée par Thomas d'Aquin dans sa Somme théologique (question 84, Prima secundae) au XIIIe siècle. Il y mentionne que certains d'entre eux ne sont pas en eux-mêmes à proprement parler des péchés, mais plutôt des vices, c'est-à-dire des tendances à commettre certains péchés.
Les sept péchés capitaux
La paresse
(Acedia en latin) : refus d'accomplir des tâches nécessaires. Son démon est Belphégor ;
L’orgueil
(Superbia en latin) : attribution à ses propres mérites de qualités vues comme des dons de Dieu (intelligence, etc.). Son démon est Lucifer ;
La gourmandise
(Gula en latin) : ce n'est pas tant la gourmandise au sens moderne qui est blâmable que la gloutonnerie, cette dernière impliquant davantage l'idée de démesure et d'aveuglement que le mot gourmandise. Par ailleurs, on constate que dans d'autres langues ce péché n'est pas désigné par un mot signifiant « gourmandise » (gluttony en anglais, par exemple). Son démon est Belzébuth ;
La luxure
(Luxuria en latin) : plaisir sexuel recherché pour lui-même. Son démon est Asmodée ;
L’avarice
(Avaritia en latin) : accumulation des richesses recherchée pour elle-même. Son démon est Mammon ;
La colère
(Ira en latin) : courte folie déjà pour les Anciens, entraînant parfois des actes regrettables. Son démon est Satan ;
L’envie
(Invidia en latin): émotion éprouvée par celui qui désire intensément posséder le bien d’autrui (à ne pas confondre avec la jalousie). Son démon est Léviathan.
La liste de péchés capitaux n'a pas été modifiée au printemps 2007, contrairement à ce que certains ont pu laisser croire, le cardinal interviewé parlant de notion moderne du péché et non de nouveaux péchés capitaux. Cette notion moderne comporte : la pollution, la manipulation génétique, le trafic de drogue, les injustices économiques et sociales.
Les péchés capitaux sont des péchés de "tête" (capita), cela ne signifie pas qu'ils sont plus graves que d'autres, mais plutôt qu'ils sont à même d'en entraîner bien d'autres.
Les péchés capitaux/non-capitaux ne sont donc pas à confondre avec les péchés mortels/véniels, cette dernière distinction portant sur l'importance réelle du péché, sa capacité à nous couper ou non de l'amour et de Dieu.
Les sept vertus
Pour équilibrer, il existe sept vertus. Cependant, ces vertus ne correspondent pas à l'inverse des sept péchés capitaux.
Les vertus théologales (d'origine divine), que sont la foi, l'espérance et la charité.
Sont complétées par les vertus cardinales (d'origine humaine), que sont la justice, la prudence, la tempérance et la force (morale, c'est-à-dire le courage), et qui étaient déjà reconnues par les philosophe